« Dans la vie quotidienne, dans la vie professionnelle, nous rencontrons des problèmes (ça ne va pas ? mais de quoi s’agit-il ? pourquoi mon collègue a-t-il dit cela ? …) ou participons à des projets (on devrait mettre en place, il faudrait travailler là-dessus …) et nous allons ensuite chercher les (ou des) savoirs empiriques ou théoriques (sur des sites universitaire ou des Blogs de praticiens … ) pour tenter de les résoudre (problèmes) ou de les mener à bien (projets). Que ce soit par nécessité, par curiosité, par envie, le comportement serait alors (relisant le cycle de Kolb) :
- (1) faire l’expérience de …,
- (2) émettre des pistes de solution, des hypothèses …,
- (3) rechercher des cas analogues ou des procédures pour comprendre, résoudre …,
- (4) expérimenter la pertinence des solutions trouvées, de la démarche construite, le transfert vers d’autres cas ou contextes …
Mais alors, pourquoi à l’école (encore toujours ou de moins en moins peut-être) commence-t-on par la théorie, le modèle, les solutions, le cours pour amener ensuite les exercices, les problèmes, les TP ou TD … S’agit-il de vérifier (montrer la véracité de) la théorie seulement ou alors de proposer des occasions de la construire, de la mettre à mal, d’en montrer les limites … de la falsifier ? L’école serait-elle dans ce cas à l’envers par rapport aux usages, aux pratiques de la société dans laquelle elle s’inscrit et à laquelle elle prépare ?
Si on accepte, un temps du moins, la caricature ainsi dessinée, on peut admettre que les classes inversées dans leur mode 2 enchaîné avec le mode 1 en postulant un cycle de contextualisation, décontextualisaton, recontextualisation remettent en fait la classe à l’endroit par rapport à la société et à ses pratiques … Ce que j’ai tenté de démontrer. Il s’agit aussi de mieux construire nos dispositifs pédagogiques en fonction de ce que nous savons des théories de l’apprentissage … c’est une autre histoire. Apprenons-nous en écoutant, en lisant les grands livres du savoir … ou alors en faisant, en agissant ? Les deux certainement ! L’un plus que l’autre ? Expérimentons ! »
Ce petit texte est la conclusion d’un billet de Marcel Lebrun, que vous pouvez retrouver intégralement sur son blog →