La mise en place des référentiels de compétences, l’augmentation de la taille des promotions amènent à s’interroger sur nos méthodes d’évaluation. On trouve matière à réflexion dans un rapport sur le sujet publié par le JISC (une sorte de RENATER anglais qui ne traiterait pas que des tuyaux, mais aussi de contenus et de pédagogie).

L’évaluation est conçue comme devant être :

• Authentique : pour tester les connaissances et les compétences dans un contexte correspondant le mieux possible à des situations professionnelles réelles, afin que l’étudiant soit effectivement préparé aux tâches qu’il aura à réaliser une fois en fonction. Ceci demande aux formateurs de penser aux apprentissages que doivent faire les étudiants avant de préparer les enseignement qu’eux-mêmes doivent dispenser.
• Accessible : de manière à être utilisable par tous, y compris par ceux qui ont des difficultés (physiques, sociales, de santé) transitoires ou permanentes. Si la conception de l’évaluation intègre dès l’origine cette préoccupation, il est en général possible de la soumettre de multiples façons en fonction des besoins de l’apprenant.
• Automatisée de manière opportune : pour faciliter la notation des enseignants et fournir aux étudiants un feed-back rapide et complet. Il faut rechercher un équilibre entre la notation automatique et les feeds-back humains qui favorisent beaucoup l’apprentissage.
• Continue : de façon à refléter la capacité à la capacité à s’adapter et à apprendre constamment, plutôt que la résistance au stress liée à des examens ponctuels à très forts enjeux. Les données d’apprentissage issues des plateformes pédagogiques devraient être plus utilisées pour renforcer le contrôle continu et évaluer son efficacité.
• Fiable : pour être sûr que l’étudiant est soumis à la bonne évaluation,  que ses travaux sont bien les siens et qu’ils respectent les règles. Pour les examens, les auteurs préconisent la détection systématique du plagiat, l’identification biométrique et la surveillance à distance.

Une évaluation respectant ces principes offre une vision globale des compétences de l’étudiant, et permet une évaluation plus efficace, qui est elle-même un moteur pour l’apprentissage, en aidant les étudiants à identifier leur forces et faiblesses et à orienter leur activité future. Mais la mise en œuvre de ces principes suppose des actions de formation des enseignants, pour améliorer leurs des compétences, leurs pratiques et leur aisance en matière de numérique.

Le rapport du JISC : The future of assessment: five principles, five targets for 2025 (Spring 2020)