Quelle est la « valeur ajoutée » d’un enseignement « interactif avec suivi régulier », par rapport à un enseignement « classique » combinant cours magistral en amphithéâtre et travaux dirigés ? C’est l’objet d’une expérimentation menée à l’université de Namur (Belgique) dans un cours d’introduction à l’économie destiné à des étudiants de 1re année. Les deux chercheurs, Marc Romainville et Alain de Crombugghe, expliquent la démarche en décembre 2015 dans la revue Ripes. Conclusions :
- Des résultats positifs. « La méthode interactive a pu donner des résultats positifs – en termes de progression différenciée des étudiants par rapport à un test initial – dès la 1re année d’enseignement universitaire, alors que la pertinence de ce type de méthode pour les années initiales de formation est régulièrement interrogée. [ils notent] toutefois que la méthode s’est appuyée sur un encadrement fort et régulier ainsi que sur des ressources cadrées et précises. »
- Des limites pour les étudiants à « performance moyenne ». Ces résultats positifs ne sont « pas limités aux étudiants aux aptitudes les plus élevées (telles que mesurées par un test initial et par leurs performances dans d’autres cours). Néanmoins, la dispersion des résultats des étudiants à performance moyenne reste source d’interrogations sur la pertinence de la méthode à leur égard. »