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L’innovation pédagogique en 2016 vue par les étudiants d’UFR scientifiques

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La Fneb (Fédération nationale des étudiants en sciences exactes naturelles et techniques) propose « un travail de réflexion » sur la pédagogie dans l’enseignement supérieur, dans une contribution rendue publique le 3 novembre 2016, à laquelle elle travaille « depuis près d’un an ». Objectif : « donner aux acteurs de la transformation pédagogique des outils supplémentaires pour améliorer l’enseignement à l’université ». Ils identifient :

  • Des problèmes à résoudre :
    • La hausse des effectifs est une problématique qui concerne directement les étudiants, puisqu’elle induit des changements dans les universités concernées. C’est un thème que nous avons abordé l’année passée dans une contribution dans laquelle les solutions proposées sont exposées.
    • Le rythme biologique et l’évolution des capacités cognitives en fonction des activités journalières ont une grande influence sur l’efficacité de l’apprentissage, nous pensons donc qu’il est nécessaire d’en tenir compte dans la conception des emplois du temps.
    • Dans un monde de plus en plus connecté, les étudiants sont sans cesse sollicités par les nouvelles technologies. Cette hyperconnectivité a pour conséquence de les rendre passifs lors de l’apprentissage, les enseignants ayant l’impression de ne plus réussir à
      les intéresser. Le numérique est un outil très puissant, et familier des étudiants. Ainsi, les nouvelles technologies, telles que le smartphone, pourraient être mises à profit des enseignements, au lieu de les altérer.
    • L’interdisciplinarité, nécessaire à l’insertion professionnelle, doit prendre place au sein des enseignements, d’une manière impliquant les étudiants, avec pour objectif de rendre son utilité tangible.
  • Des besoins d’évolution
    • Une valorisation de l’enseignement dans la carrière, au même titre que la recherche,  est nécessaire pour permettre aux enseignants qui le souhaitent de consacrer plus de  temps à former les futures générations de scientifiques ;
    • La formation des enseignants à ces pratiques nouvelles doit être généralisée, afin de permettre à chacun de prendre conscience des potentialités offertes par les nouveaux outils, et de rester à l’avant garde des nouvelles connaissances sur l’enseignement
    • Enfin, nous défendons l’emploi de personnels formés à l’ingénierie pédagogique et aux TICE , pouvant se consacrer à plein temps à l’amélioration des enseignements
  • Des outils pédagogiques
    • Les supports en ligne de diffusion de la connaissance (moodle, les MOOCs 5 ) sont à prendre en considération dans les enseignements, et peuvent avoir un rôle à jouer pour permettre aux étudiants de suivre des cours auxquels ils n’ont pas accès actuellement. Ces innovations, variées, doivent être appuyées financièrement.
    • Les tiers-lieux de l’apprentissage sont appréciés des étudiants et leur apportent des bénéfices non négligeables, que ce soit pour leur convivialité ou pour les possibilités d’innovations offertes. Ils sont donc à développer.
    • Les learning labs sont des salles où est proposé un vaste panel d’outils modernes  dédiés à l’apprentissage. Ils sont alors des atouts majeurs dans la mise en place de  nouvelles pratiques par les enseignants.
    • L’adaptative learning ou remédiation consiste à personnaliser l’enseignement à l’étudiant, lui permettant d’intégrer les notions à son rythme. Les outils informatiques permettent ce mode d’apprentissage (avec par exemple des questionnaires où lorsqu’une réponse fausse apparaît, une nouvelle question est posée pour développer le raisonnement et amener à une réponse correcte).
  • Des méthodes d’apprentissage
    • L’Approche par Compétence serait une méthode plus appropriée au contexte actuel. En effet, sur le marché de l’emploi, les employeurs recherchent des candidats n’ayant plus uniquement des connaissances, mais aussi des savoirs-faire et des savoirs-être. Ces compétences doivent être décrites, à la fois pour les étudiants et les recruteurs, et un travail de réflexion sur les modalités de validation doit être entrepris.
    • L’étudiant doit être acteur de son apprentissage, seul ou en groupe. Les approches par Projet et par Problème sont deux méthodes ayant cette visée particulière, l’étudiant étant poussé à réfléchir de lui-même pour réussir à effectuer la tâche donnée. Le
      travail en groupe, particulièrement enrichissant, doit être encadré en termes de temps, d’espace, et d’évaluation.
    • L’Apprentissage par les Pairs, se définissant comme une mise en commun des connaissances et compétences entre étudiants, peut être favorable au développement de l’esprit critique de ceux-ci. La méthode s’avère, en outre, bénéfique pour la compréhension de l’étudiant, pour lequel l’explication du professeur n’est pas toujours adaptée
    • La Classe Inversée consiste à demander aux étudiants de travailler le cours en autonomie, avant que celui-ci ait lieu. Ainsi, les étudiants sont d’autant plus acteurs de leur formation, car ils peuvent se rendre compte d’eux-mêmes de leurs faiblesses, en termes de compréhension.
    • Le Contrôle Continu Intégral, évaluation tout au long de l’année, peut permettre aux  étudiants de se jauger régulièrement. De plus, de par son caractère pédagogique – en opposition au système d’examens – il pourrait être compatible à une Approche par Compétences.

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