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Le 19 février s’est tenu sur le campus agronomique le séminaire « L’évaluation dans le cadre d’une approche compétence », animé par Nathalie DROYER et Christelle LISON.

Nathalie DROYER a reposé rapidement les bases (motivations de l’évaluation, d’où des types d’évaluation différents (diagnostic, pour faire le point en début de formation; formative, à l’occasion des séquences de formation, pour repérer les acquis et les difficultés résiduelles; sommative, en guise de bilan à la fin d’un enseignement; certificative, pour attester des acquis). Elle a ensuite exposé les problèmes liés à l’approche compétences :

• la validation d’une compétence est étroitement liée à la situation dans laquelle elle est évaluée ;
• elle est aussi très « examinateur-dépendante », à moins d’être cadrée par des descripteurs bien choisis ;
• il y a des compétences qui paraissent difficilement évaluables (l’éthique, l’ouverture d’esprit, la curiosité…).

De son côté, Christelle LISON nous a fait un retour d’expériences sur le cas de deux programmes de l’Université de Sherbrooke. Le premier est un programme de 135 h de formation en pédagogie pour des enseignants du supérieur. Il sert d’exemple pour montrer l’importance de grilles d’évaluation précises et formalisées permettant d’objectiver l’atteinte ou non des compétences visées. Le second exemple porte sur un cursus d’ingénierie et montre l’intérêt d’une matrice de compétences permettant de mettre en évidence quand et comment différentes évaluations au sein du cursus sont combinées pour arriver à un résultat global ayant du sens. Le troisième exemple, provenant aussi d’un  cursus d’ingénierie, propose une modalité d’évaluation des travaux collectifs dans laquelle la note de chaque groupe est pondérée, pour chaque individu, grâce à une matrice d’évaluation des savoir-être par les pairs.

Bien que la date ne soit pas optimale, nous étions une petite trentaine à participerr depuis les des deux campus. C’était à ma connaissance une des premières fois qu’un enseignement était dispensé en simultané sur les nos deux sites. Malgré les contraintes que nous nous sommes imposés pour y arriver, nous avons été incapables de produire un enregistrement utilisable de ce séminaire : l’objectif de disposer d’amphis connectés reste à atteindre. Je compte bien y arriver !

Les documents du séminaire :

• Powerpoint de Christelle LISON
• Présentation de la matrice « PME » (En complément de la bibliographie proposée, la thèse de Weppe sur les pratiques de cinq équipes-projets.)

Nous aurons lundi 19 février de 13 h 30 à 16h30 à un séminaire interne sur le thème de l’évaluation dans le cadre d’une approche compétences.

Nous serons en salle du Conseil sur le campus agronomique, et en visio sur le campus véto, en salle Chauveau.

Nos cursus ont ou vont fortement évolué en intégrant la démarche compétences : ils ne sont plus définis par ce que les étudiants doivent savoir, mais par ce qu’ils doivent savoir faire ou savoir être (étant entendu que pour savoir faire ou savoir être, il faut aussi savoir). Ces évolutions ont nécessairement des impacts sur nos façons d’évaluer :

• Peut-on évaluer ces savoir-faire ou savoir-être avec les moyens dont nous disposons ?
• Existe-t-il des méthodes fiables ?
• Quand évaluer, puisque les compétences visées se renforcent tout au long d’un cursus ?
• Par qui et comment évaluer des compétences transversales à un ensemble de modules ?
• Nos méthodes d’évaluation terminale (Thèse d’exercice, mémoire de fin d’étude) peuvent-elles être des support à une évaluation des compétences ?

Pour nous aider à répondre à ces questions, et aux autres dont vous serez porteurs, nous bénéficierons des apports de :

• Nathalie DROYER, MC en Sciences de l’éducation au sein d’Eduter-Recherche (une entité constitutive d’AgroSup Dijon) spécialiste de l’évaluation. Elle nous rappellera les bases théorique de l’évaluation dans le cadre d’une approche par compétences.
• Christelle LISON, Docteur en pédagogie, Responsable du diplôme de 3e cycle en pédagogie de l’enseignement supérieur de l’Université de Sherbrooke (Québec).

Nous prendrons ensuite un temps pour réfléchir à la façon d’utiliser ces apports dans le cadre de nos cursus.